Comment faire adopter dans leur intégralité les normes ISO 9000 en Arabie Saoudite ?
La SASO (Saudi Standards Metrology and quality Organization) a adopté les normes ISO 9000 comme le standard accepté en Arabie Saoudite. Alors pourquoi certaines entreprises, notamment françaises, peinent à imposer le cahier des charges dans son intégralité ? D’où viennent les discordances ? La dimension interculturelle est-elle un point majeur à prendre en compte pour assurer la réussite du projet ?
Cette étude de cas a pour objectif de réfléchir sur des modes de fonctionnement difficiles à détecter sans la grille de lecture interculturelle.
Contexte
Lancement d’une ligne de produit en Arabie Saoudite
Une entreprise française voit ses ventes en Arabie Saoudite augmenter de manière exponentielle depuis des années. Elle décide donc de fabriquer sa nouvelle ligne de produits, dans la banlieue nord de Riyad plutôt que d’exporter ses produits à partir de la France.
Le partenaire saoudien identifié est un distributeur exclusif de la marque et, possède également plusieurs usines dans le pays. L’une d’elle peut accueillir une nouvelle Business Unit (BU) pour fabriquer une ampoule innovante, dite « Flexaledd ».
Préliminaires
La mise en œuvre de la BU est précédée par des réunions fréquentes entre les deux directeurs d’usine, saoudiens et français. Le transfert du savoir-faire se fait progressivement ; les ingénieurs français s’assurent de la bonne transmission des informations en se référant à des fiches techniques conformément aux standards ISO 9000.
Les ingénieurs saoudiens, hautement qualifiés, réagissent sporadiquement. Rien dans leurs échanges ne laissent penser à des incompréhensions, à des mauvaises interprétations, ou à une difficulté à mettre en œuvre les détails techniques.
Lancement de « Flexaledd » en Arabie Saoudite
A 35 jours de l’inauguration de la BU, le directeur d’usine français, accompagné de deux ingénieurs et du Directeur Général, décident de se rendre sur place afin de préparer le lancement avec leurs homologues saoudiens.
Après de multiples rencontres conviviales ainsi que de nombreuses réunions de travail, la visite de la BU s’impose. On constate alors plusieurs dysfonctionnements et le lancement risque de ne pas avoir lieu à la date prévue.
La compréhension des codes culturels saoudiens peut vous aider à répondre aux questions ci-dessous.
Questions
- Comment interpréter les réactions sporadiques des ingénieurs saoudiens lors du transfert du savoir-faire ?
- Comment aurait-il fallu procéder pour éviter cette situation ?
- Est-il encore possible de respecter les délais pour maintenir la date du lancement et dans quelles conditions ?
Faites vos suggestions dans les commentaires ci-dessous ou
sur le groupe LinkedIn « Akteos – Intercultural Insights ».
Rendez-vous en septembre pour découvrir les réponses.
Bonnes vacances !
Nada Ghanem, consultant Akteos, leader des formations interculturelles
Il y a 2 commentaires
Une étude de cas très pertinente! Cependant j’aurais des questions suivantes:
– Est-ce que les rélations humaines entre les deux parties ont été bien établiées en amont?
– Est-ce que les ingénieurs saoudiens se sentaient valorisés? Ont-ils été bien impliqués dans la transmission des informations?
– Est-ce que le timing suffissait?
Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à cette étude de cas.
Soigner la relation interpersonnelle est en effet un facteur important dans les relations d’affaires en Arabie saoudite.
Les Saoudiens ont autant besoin de se sentir en confiance que de faire confiance, avant d’être à l’aise dans une relation personnelle et professionnelle.
La pédagogie dont doit faire preuve un occidental pour transmettre les informations est aussi importante que la technicité. Elle doit s’inscrire dans un processus d’apprentissage où l’humain est au centre.
Le timing aurait pu être suffisant si les Saoudiens avaient été mieux accompagnés : un suivi pédagogique à distance et des déplacements ponctuels des ingénieurs français auraient pu créer un lien et permettre aux Saoudiens de s’exprimer plus librement.